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           C'est 
            le grand jour enfin de ma 1ère course d'alpinisme. La veille 
            je prépare mon sac méthodiquement. La lumière du chalet est faible 
            mais suffisante. Mon piolet tous neuf offert par Bidou et mes crampons 
            dans le même état n'attendent que ça. Je ne me couche pas trop tard. 
            Réveil à 2 heures 45. Départ à 4 heures. Ça ce mérite 
            la montagne !
 Armel nous accompagne. C'est un ancien camarade de classe de Daniel. 
            Cela fait longtemps qu'il sillonne les Alpes à la recherche des quelques 
            sommets encore manquants dans son carnet de course.
 Nous suivons la route carrossable jusqu'au lac de la Sassière sous 
            un ciel étoilé. La dénivellation est faible. Puis le sentier se redresse 
            pour atteindre le glacier de Rhêmes Golette à 2900 m. Là, je mange 
            une barre céréale et m'équipe ; d'abord le baudrier, les guêtres, 
            les crampons et l'encordement. Nous sommes 6, donc nous formons 2 
            cordées. La première est constitué dans l'ordre d'Armel, Vincent et 
            Papa, puis la seconde de Daniel, moi et Léon. Nous évoluons lentement 
            sur le glacier en contournant les crevasses et rejoignons le col de 
            Rhêmes Golette à 3112 m. Nous remontons ensuite la pente de neige 
            est de la pointe. Elle est un peu plus raide. Enfin nous laissons 
            l'équipement au pied de la dernière partie et grimpons dans le rocher.
 Soudain, je suis au sommet. Il nous a fallut 5 heures. La vue est 
            magnifique. Il y a 7 ans, Bidou était à ma place ainsi que Delphine 
            (aujourd'hui la femme de Vincent).
 Nous ne restons pas très longtemps, juste le temps de manger un morceau 
            de saucisson et prendre une ou deux photos. C'est l'heure de descendre. 
            Le soleil ne nous attend pas ; il commence déjà son travail sur le 
            glacier. Il vaut mieux être sortie de la neige avant midi.
 A 13 heures nous mangeons dans l'herbe au-dessus du lac de la Sassière, 
            puis rentrons fatigués. Vincent fera même la sieste au chalet.
 
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